« L’étoffe des rêves » est la première exposition individuelle de Gaël Maski.

Né en 1990 à Kalemie, en République démocratique du Congo, Gaël Maski sort diplômé de l’Académie des beaux-arts de Kinshasa en 2014. Il s’oriente vers le collage sur bois. Il récupère des panneaux usagés sur lesquels il réalise des œuvres figuratives et symboliques à la tonalité surréaliste et aux accents humanistes.

Il s’intéresse particulièrement aux marginalisés, aux sans voix. Il se met en relation avec des familles des quartiers pauvres de Kinshasa et leur propose de porter sur des œuvres leurs messages – frustrations, révoltes, aspirations ou rêves. Il les interviewe, les photographie, imprime les photos et les découpe. Puis vient l’étape de la « re-création », désormais sur toile : il recompose les fragments du réel pour créer des scènes nouvelles.

Admiratif de la force mentale des plus démunis, il les met en scène dans leur environnement tout en introduisant dans ses œuvres allégories et symboles qui figurent la puissance de l’imaginaire et de l’espoir. Il entend ainsi témoigner sans culpabiliser, montrer la dure réalité sans susciter l’apitoiement.

Si son travail puise dans des histoires personnelles, Gaël Maski se nourrit aussi de la mémoire collective, qu’il aborde dans certaines œuvres récentes en rapport avec l’héritage colonial de son pays. Il questionne aussi bien la trace de cet héritage dans le paysage urbain que son empreinte sur la société et l’identité personnelle.

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