De son vrai nom Elie Mafundwe, Eli Made naît en décembre 2003 à Bukavu, dans l’est de la RD Congo. Très doué pour le dessin, il expose ici et là, encore adolescent, dans sa ville natale, puis part s’installer à Kinshasa en 2022 pour entrer à l’Académie des Beaux-arts. Il n’y restera finalement que quelques mois.

Pour gagner quelques subsides, il pratique la technique du tie and dye sur des T-shirts, c’est-à-dire la décoloration du tissu avec de l’eau de Javel pour faire naître des motifs. C’est ainsi que germe dans son esprit l’idée d’utiliser cette technique à des fins artistiques. Il achète du tissu noir et commence à « peindre » sur du satin de coton à l’aide d’un pinceau trempé dans l’eau de Javel. Quelques semaines lui suffisent pour maîtriser sa technique. Il n’a que 19 ans, mais il est prêt.

Les œuvres d’Eli Made traduisent des états psychologiques : souffrance, lutte intérieure, méditation, transformation mentale, résilience, etc. Chaque tableau est en quelque sorte un élément d’une grande fresque mentale, avec ses variantes apparemment infinies. Il aborde également le rapport entre les Africains d’aujourd’hui et leurs racines ancestrales.

Mindscapes est sa toute première exposition individuelle. Elle réunit 12 tableaux réalisés entre 2023 et 2025. Chacune de ses productions est accompagnée d’un artist statement lumineux, informatif et sans jargon inutile – il est mis à la disposition des visiteurs de l’exposition.

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