« Hyperrealism by Ngue Freeman » est la première exposition individuelle du jeune dessinateur.

Né en 1999 à Kinshasa (RD Congo), autodidacte, Ngule Freeman commence à vivre du dessin dès l’âge de 17 ans, en réalisant des portraits à la demande.

Sa première oeuvre véritablement personnelle, Futur obscur, est un saisissant autoportrait au graphite réalisé dans l’année de ses 19 ans. S’ensuivent une série de créations sur la société congolaise, notamment sur les moeurs et les sentiments de la jeunesse kinoise : la jalousie (Nkento), la parole de la jeunesse ignorée avec Misu ezo mona nionso (« Les yeux voient tout »), mais aussi la religion dévoyée (5e évangile), les questions d’identité (Tala sima zonga mutu) ou encore l’aspiration à la fraternité (Kimia).

Il aborde également son histoire personnelle. Elikia (« Espérance »), réalisé aux crayons de couleur, est un dessin qui évoque les années difficiles, quand le repas du soir de la fratrie se résumait à des biscuits bon marché. Dans un registre plus léger, l’artiste se lance le défi d’une première oeuvre au stylo à bille, et réussit le remarquable Freeman, ou autoportrait sous la douche…

L’exposition présente également des portraits de personnalités : l’incontournable Patrice Lumumba, pour lequel Ngule s’est imposé un autre défi, celui de la couleur, quand l’essentiel des portraits photo de l’icône de l’Indépendance sont en noir et blanc, et les artistes congolais Freddy Tsimba et JP Mika, troublants de présence.

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