Né à Kananga (RD. Congo) en 1979, Kura Shomali est diplômé de l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa (2003), ainsi que de l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg (2008).

Ses œuvres font souvent la part belle à la dérision et la drôlerie, mais il touche à tout et ne s’interdit aucun sujet. Kura laisse l’inspiration diriger sa création. Il a la faculté de valoriser chaque expérience, qu’elle soit visuelle, artistique ou sociale, pour nourrir sa capacité de création. Il se saisit de tout ce qui lui vient à l’esprit, sans chercher à y mettre de l’ordre.

Kura travaille sur papier canson en utilisant de l’encre, de la gouache, des feutres ou encore du fusain. Ses œuvres sont reconnaissables entre toutes. Grâce à son trait si personnel tout d’abord, mais aussi aux projections d’encre que l’on retrouve dans la plupart de ses dessins. Ces splash évoquent le désordre ambiant kinois, de même que l’état du support, surface malmenée, froissée, tachetée dans les mouvements de l’atelier.

Dans l’exposition, les instantanés de la vie congolaise dominent. Les dessins sont parfois conçus d’après des œuvres de grands noms de la photographie africaine. Par exemple « Papa Mombasa » d’après Santu Mokofeng, ou « Basi na Biso » d’après Jean Depara. Car Kura adore « shomaliser » les œuvres des maîtres. L’une des salles de l’exposition présente ainsi trois reprises d’œuvres iconiques de Matisse, parmi les plus colorées (l’espagnole au tambourin, la femme au chapeau et le portrait de Madame Matisse).

Le titre de l’exposition, éminemment congolais, est emprunté à la célèbre formule-titre de l’orchestre légendaire de la rumba congolaise, le Tout Puissant OK Jazz.

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