Freddy Tsimba est né en 1967 à Kinshasa (RD Congo), où il vit et travaille.

Après des études à l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa (1989), Freddy rejoint des maîtres forgerons et fondeurs pour se former à leurs côtés pendant cinq ans.

Ses œuvres les plus emblématiques représentent des bustes de femmes réalisés à partir de douilles ramassées dans les zones de conflit et patiemment soudées les unes aux autres. Une façon pour Freddy de rendre hommage aux victimes des guerres, à commencer par celles des conflits incessants dans l’Est du Congo.

Freddy travaille également avec d’autres objets métalliques récupérés, certains symbolisant la mort, d’autres l’oppression ou encore l’addiction. La symbolique se veut le plus souvent à double sens. Par exemple, les clés expriment l’enfermement mais aussi l’ouverture libératrice. Chez Freddy Tsimba, le propos n’est jamais désespéré, bien au contraire. Souvent représentées enceintes, les femmes incarnent pour lui l’espoir parce qu’elles portent la vie.

En dépit des horreurs et des injustices, « la Terre est plus belle que le paradis » affirme-t-il, suivant l’intitulé de sa grande exposition individuelle de 2021 à l’Africa Museum de Bruxelles. Reconnu au plan international, Freddy Tsimba est régulièrement exposé en Europe et en Afrique et célébré pour son œuvre de témoignage et d’exhortation à l’espérance et à la paix.

Au-delà de la matière s’attache à montrer la diversité des productions de l’artiste ces 15 dernières années. L’œuvre phare de l’exposition est un Christ en croix, à taille humaine, façonné à partir de douilles. L’artiste réinterprète la figure traditionnelle et universelle du sacrifice, pour évoquer les souffrances endurées par les victimes des conflits armés dans le monde.

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