Gosette Lubondo est née en 1993 à Kinshasa, où elle vit et travaille.

Diplômée de l’Académie des Beaux-arts en 2014, Gosette participe à plusieurs ateliers et collectifs d’artistes, puis à une masterclass internationale de photographie. Elle réalise sa première série marquante dès 2016. Troublée par les lieux à l’abandon où s’imprime physiquement la marque du temps, elle investit un train désaffecté en gare de Kinshasa, dans lequel elle met en scène des voyageurs imaginaires, dont l’expression et la tenue vestimentaire évoquent l’atmosphère qui animait autrefois ce lieu. La série, nommée Imaginary Trip, connaît un franc succès et lance sa carrière.

Deux ans plus tard, Gosette prolonge ce « voyage imaginaire » dans une ancienne école, créée en 1936 par une congrégation chrétienne et aujourd’hui pratiquement abandonnée. Ce sera Imaginary Trip II, une série réalisée dans le cadre des résidences photographiques du musée du quai Branly-Jacques Chirac (Paris), acquise par le musée et exposée en 2020 dans l’exposition collective « À toi appartient le regard et (…) la liaison infinie entre les choses ».

Elle reçoit en 2020 le prix Cap Prize pour sa série Tala Ngai, qui témoigne du Kinshasa contemporain. Elle y photographie une vingtaine de jeunes femmes kinoises à leur domicile, dans leur tenue domestique, puis telles qu’elles se présentent en public. En 2021, Gosette Lubondo se voit décerner le Prix Maison Ruinart, qui récompense chaque année un artiste émergent exposé à Paris Photo.

Sa dernière série, « Terre de lait, terre de miel » (2022), toujours en cours, est réalisée dans les ruines des palais du président Mobutu à Gbadolite, dans le nord du Congo.